Quelles armes littéraires peut utiliser un auteur pour critiquer la religion, la politique et la société

2263 mots 10 pages
Au début du XVIII siècle, Voltaire a écrit un conte philosophique : Candide. Celui-ci peut être défini comme une « composition légère » par son aspect de conte et par le monde et les personnages présents dans cette œuvre. Mais à travers cet aspect divertissant, l’auteur use d’armes littéraires telles que l’ironie et le burlesque pour critiquer entre autres la société de l’Ancien Régime et les institutions religieuses. Par exemple, dans la scène de l’autodafé, l’auteur ridiculise cette cérémonie sacrée en y introduisant des antiphrases (« bel autodafé ») et en présentant l’événement de manière vulgaire (« fessée »).

En général on se demandera quelles armes littéraires un auteur peut utiliser dans une « composition légère » pour critiquer la religion, la politique et la société.

Nous étudierons trois grands types différents de « compositions légères » où sont souvent utilisées des armes littéraires et dans quel combat elles sont engagées. D’abord, nous verrons le théâtre comique. Puis, nous examinerons le récit. Finalement, nous étudierons la poésie.

La comédie critique tout en restant légère et divertissante. Pour cela elle use de trois grands moyens comiques.

Tout d’abord, le burlesque rend l’adversaire ridicule en le mettant dans des situations peu convenables ou en lui faisant dire des propos vulgaires. Ainsi dans Ubu Roi, d’Alfred Jarry, la noblesse, décrite comme grossière, est critiquée. L’auteur présente les gens de ce milieu social comme des personnes qui n’hésitent pas à tuer pour le pouvoir et l’argent et qui sont extrêmement égoïstes. Ubu, le personnage principal a, par exemple, un langage familier souvent vulgaire (« merdre », « salopins de finance »). Ses manières et son comportement sont indignes de son rang. Les personnages de cette pièce évoluent dans un monde où la noblesse est vulgaire, sale et ridicule. L’auteur décrit la réalité telle qu’il la perçoit et l’utilise aux dépens des nobles pour que les spectateurs et les lecteurs sachent

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