Quels sont les arguments pour soutenir que le pib est un indicateur imparfait de bien-être ?
Le PIB est un agrégat de la comptabilité nationale qui mesure les richesses crées par les entreprises situées sur un territoire donné. Il est égal à la somme des valeurs ajoutées crées par ces entreprises auxquelles on ajoute le coût de production des services non-marchands des administrations publiques. On retient le PIB comme agrégat afin de mesurer la croissance d'un pays.
Cependant, on retient un certain nombre d'arguments afin de soutenir que le PIB est un indicateur imparfait de bien-être.
Tout d'abord, le calcul du PIB admet une part d'incertitude plutôt élevée. D'après Jean Gadrey, professeur à l'université de Lille, lorsque l'on fait une comparaison internationale des PIB, on se retrouve avec « une incertitude de plus ou moins 10% ». Ensuite, nous pouvons considérer que le PIB est un indicateur quantitatif, car il est en impossibilité de mesurer les impacts de la croissance sur le bien-être. En effet, d'après le document 11, « on ne décompte pas ce que l'on perd en route ». Par exemple, lorsque l'on organise la destruction de la forêt amazonienne, certes cela fera gonfler le PIB, mais nul part la perte du patrimoine naturel et de l'éventuel impact sur le réchauffement climatique, que l'on peut appeler « dégâts de progrès », ne sont soustrait. Ces conséquences sont appelées externalités négatives. On pourrait même dire que c'est un indicateur sur-évalué, car ces externalités négative ne sont pas retranchées. De plus, on ne compte pas non plus les contributions essentielles, les interactions qui aboutissent à une augmentation du bien-être appelées externalités positives. On peut dire que le PIB peut également être sous-évalué. Nous pouvons même ajouter, que le PIM ne prends pas en compte les disparités au sein du pays, il ne donne aucune information sur la répartition des richesses comptabilisées. Enfin, dans le calcul du PIB, on considère