Quels sont les déterminants de l’engagement militant ?

Sur la page d’accueil du site officiel du PS, on peut lire des appels à l’entrée dans le militantisme tels que « mobilisons-nous » ou encore « adhérez ». Quant au site de l’UMP, on y découvre qu’une « semaine de l’adhésion » est organisée régulièrement. Dès lors on peut se demander à partir de ces deux exemples d’incitations au militantisme (processus, manière de se politiser et d’acquérir le statut d’agent politique) pourquoi certains individus plus que d’autres vont être réceptifs à ces appels et « franchir le pas » de l’engagement que ce soit dans le domaine de la politique ou non.
En effet, l’engagement militant ne touche pas uniquement la politique mais « toute forme de participation durable a une action collective visant la défense ou la promotion d’une cause » comme l’ont défini Frédéric Sawicki et Johanna Siméant dans Décloisonner la sociologie de l’engagement militant. Il va donc s’agir de trouver les déterminants qui vont décider les individus à investir leur temps et leurs ressources dans une organisation. Toutefois, il apparaît complexe et infructueux de rendre compte de toutes les raisons qui poussent un individu à devenir militant, dans le sens où les formes du militantisme, les trajectoires des militants ou encore les motivations qui conduisent à l’entrée dans le militantisme sont extrêmement variées. Sur ce point, Sawicki et Siméant démontrent l’avancée de la sociologie de l’engagement qui ne s’intéresse non plus à définir les organisations et les mouvements par rapport a leur structure sociale (relations entre dirigeants et adhérents), mais qui va justement abandonner l’étude de la structure pour se concentrer sur le militantisme au niveau l’individu et ainsi éventuellement dégager d’autres déterminants que l’attachement à une cause. C’est pourquoi nous allons nous demander quelle est la place de l’intérêt personnel dans un engagement a priori altruiste qu’est le militantisme ?
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