Queneau
De Queneau
LES FLEURS BLEUES, roman de Raymond Queneau paru en 1965, possède les attraits d’une œuvre drôle .LES FLEURS BLEUES est résumé par Queneau par un apologue chinois : « Tchouang-Tseu rêve qu’il est un papillon, mais n’est-ce point le papillon qui rêve qu’il est Tchouang-Tseu ? » Outre un anodin rappel de son goût extrême pour la culture chinoise, Queneau montre qu’il veut placer son roman sur le plan de l’identité. Qui est qui ? Qui rêve de qui ? En effet par ses qualités littéraires incontestables, le roman présente un intérêt notable en raison de sa structure. Au gré des chapitres, l'histoire racontée oscille entre celle de Cidrolin, un individu insolite qui habite sur une péniche et vit dans les années soixante, et celle du duc d'Auge un personnage médiéval qui semble voyager à travers l'histoire jusqu'à l'époque de Cidrolin. L'une des particularités du roman réside dans le fait que la transition entre un chapitre consacré à Cidrolin et le suivant consacré au duc d'Auge se fait lorsque l'un des personnages s'endort et commence à rêver du second. Il devient alors très vite impossible de savoir qui rêve de qui !
Etude :
-Un titre surprenant
-Les éléments clés (Quel est le rôle du temps dans le roman ? Le comique ? Un roman policier ?)
-Une mise en scène possible ?
- Commentaire de citations
- Impression de lecture
Le titre
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il serait judicieux de s’intéresser au titre lui-même, un titre à la fois énigmatique et déroutant car il n’est pas vraiment en rapport avec l’œuvre. Dès le titre, Queneau déroute le lecteur mais éveille sa curiosité en même temps.
Comme le diront de nombreux commentaires sur Les fleurs bleues, tout d’abord, se seraient peut-être les fleurs de la rhétorique par la présence de jeux de mots, de langages variés. Cependant, « fleur bleue » dans le langage ordinaire, c’est être sentimental, aimer les choses à « l’eau de rose ». L’expression est