Question de corpus bac 2007 s/es
Les textes 2 et 3 sont tous deux fondés sur la description du triste quotidien d’un pauvre qui vit dans la misère, dans le but de dénoncer les injustices sociales. En effet, dans l’extrait de Choses Vues, Victor Hugo décide de séparer clairement deux mondes opposés grâce à l’utilisation de champs lexicaux : d’une part celui de la misère et de la pauvreté avec des mots ou expressions tels que « pâle », «maigre », « hagard » (l.3), « pantalon de grosse toile » (l.4), « pieds nus et écorchés » (l.4), « linges sanglants » (l.4-5), « souillée » (l.5), « hérissée » (l.7) opposé à celui du luxe : « berline armoriée » (l.11), « « couronne ducale » (l.11), « attelée » (l.11), « damas bouton d’or » (l.13), « velours noir », « éblouissante » (l.15), « rubans », « dentelles », « fourrures » (l.16). Cette opposition marquée et donc la constatation qu’un gigantesque fossé sépare ces deux mondes frappent Victor Hugo qui affirme : « autrefois, le pauvre coudoyait le riche » (l.20). Pour persuader le lecteur, l’écrivain emploie des termes forts comme « homme terrible » (l.17), « spectre de la misère » (l.18), « révolution » (l.19), « ténèbres » (l.20) et « catastrophe » (l.23). Dans cet extrait écrit deux ans avant les révoltes de 1848, Victor Hugo voit juste : « la catastrophe est inévitable » (l.23-24). De la même façon, dans « La grasse matinée », Jacques Prévert