Question de corpus sur la rencontre amoureuse
Texte A : L’abbé Prévost, Manon Lescault, 1731
Texte B : Alain-Fournier, Le grand Meaulnes, 1913
Texte C : Louis Aragon, Aurélien, 1945 Le corpus propose trois variations autour du thème littéraire de la rencontre amoureuse à travers 3 extrait de roman : Manon Lescault, Le grand Meaulnes et Aurélien.
La question du point de vue implique l’indentification du statu du narrateur, elle diffère dans chacun des extraits. L’abbé Prévost confit au narrateur, personnage masculin, le récit de sa propre histoire alors qu’Alain Fournier donne le soin à François Seurel, confident du héro, de raconter sa rencontre avec Yvonne Galais. Le narrateur d’Aurélien quand à lui, n’est pas un personnage du roman. Chaque texte bien que présentant des narrateurs au statut différents privilégie le point de vue interne au masculin en insistant d’abord sur l’aspect visuel. L’importance donner à la retranscription des échanges verbaux du texte A et B permet de donner au point de vu interne la dimension du souvenir auditif dans les premières paroles échangés : dans le texte A «je luis demandais ce qui l’amenait à Amiens. » puis dans le texte B « Vous êtes belle »
En revanche, cet échange n’a pas lieu entre Aurélien et Bérénice ou l’on observe l’indifférence d’Aurélien vis-à-vis de Bérénice. Le choix du point de vu interne du personnage permet la description progressive de la femme selon le mouvement du regard de l’observateur : « Il l’avait mal regardée. Il lui en demeurait une impression vague générale, d’ennui et d’irritation. ». Si cette description demeure peu précise dans le texte A, bien que les personnages se rapprochent «Je luis demandais ce qui l’amenait à Amiens […]», elle aboutit à un échange de parole ce qui l’oppose à celui d’Alain-Fournier ou le lecteur épouse le regard attentif de Meaulnes qui se pose sur la jeune femme perceptible lors de la rencontre furtive «dans l’étroit sentier » grâce