Ce corpus de texte nous propose d’aborder trois scènes issues de pièces de théâtre écrites à trois époques chronologiques différentes : la littérature latine, classicisme du XVIIe siècle et le siècle des Lumières au XVIIIe siècle.
Il apparait que ces trois textes appartiennent au genre comique. Le premier texte est extrait de l’œuvre Latine Le soldat Fanfaron de Plaute en 203 av JC. Molière, dramaturge classique majeur, est l’auteur des Fourberies de Scapin en 1671, dont le second texte est extrait. Enfin, le troisième texte est issu de L’ile des esclaves de Marivaux en 1725. Les trois scènes mettent en présence des valets ou esclaves en situation particulière vis-à-vis de leur maitre.
Nous allons donc comparer l’attitude des valets face à leur maitre dans ces trois extraits.
Dans le texte de Plaute, l’esclave n’a pas une bonne image de son maitre, il le considère sans esprit comme en témoigne la comparaison «il n’a pas plus d’esprit qu’une pierre ». Il fait également preuve d’un esprit moqueur comme le souligne l’expression « Mon maitre est plutôt renfermé dans la peau d’un éléphant que dans la sienne ». Pour convaincre son maitre que son épouse ne l’a pas trompé, il organise un stratagème qui se fonde sur le mensonge, il parvient à y mêler plusieurs personnes. On le voit alors prêt à tout : « Tout est préparé. Je l’attaquerai de vive force et je suis assurée de le vaincre ». De plus il fait preuve d’inventivité face à cette situation ayant déjà imaginé toutes les réponses aux éventuelles questions qui pourraient se poser : « Rien de plus facile nous donnerons cents défaites pour une». Puisqu’il veut agir à l’encontre de son maitre, on peut dire que l’esclave fait preuve d’hypocrisie.
Dans l’extrait des Fourberies de Scapin , celui-ci manifeste la volonté de régler ses comptes avec son maître. Animé par l’esprit de vengeance personnelle comme le précise la phrase « Tu me paieras l’imposture », il organise une situation au cours de laquelle prétendant