Question: les quatre textes du corpus cherchent-ils à raconter une histoire?
Les extraits issus des romans, Le rapport de Brodeck et Mme Bovary sont des récits classiques. En effet, alors que Claudel met en scène la véritable première rencontre entre le héros et l’Autre (« L’Anderer »l.8), Flaubert dépeint les pensées d’une jeune femme délaissée, en proie à l’ennui, à la déception amoureuse et à la désillusion. Au sein de ces deux textes traditionnels, se mêlent récit narratif, dont témoignent les verbes au passé-simple: (« je m’aperçus »l. 15 ; « firent »l.16 ; « sembla [...] me sourit »l.17 ; « désigna »l-24 ; « je remarquai »l.25 dans Le Rapport de Brodeck de Claudel) ;(de même pour Madame Bovary de Flaubert : « fut »l.1 ; « parut »l.2 ; « eut »l.34 « maudit »l.33 ; « fut »l.40) et récit descriptif, révélé par la prédominance de l’ imparfait (l.1à15 chez Claudel et l.6-40 notamment chez Flaubert). Les paragraphes descriptifs chez Flaubert, dévoilent les regrets de son héroïne suite au resurgissent de ses souvenirs passées auprès de son soupirant, Léon. La focalisation zéro puis interne nous propulse au cœur des pensées d’Emma, la scène nous étant relatée à travers ses yeux. De plus, la fiction, créée par Claudel, est vécue et racontée par un narrateur-personnage « Ma »l.5 ; « me tournant »l.7 ou encore « je »l.6 comme le décèle la focalisation interne. Le discours direct utilisé par Claudel « Vous venez sans doute aussi prendre la mesure du monde ? »l.23 et le discourt indirect libre perçu comme le monologue intérieur de son héroïne chez Flaubert (Ah ! il était parti, le seul charme de sa