Questions sur le Discours de la méthode, de Descartes et sur La logique du vivant de François Jacob Descartes établit-il une distinction entre les corps naturels et les corps artificiels ? A quoi reconnaît-on qu’un homme n’est pas un automate ? L’horloge est le terme le plus fréquemment employé par Descartes pour désigner le corps, aussi bien celui de l’animal que celui de l’homme. C’est ainsi, qu’il a pensé pouvoir beaucoup mieux expliquer les diverses fonctions corporelles en comparant le corps à une machine automate qu’en considérant la vie comme quelque chose d’irréductible à la matière. Contrairement à l’enseignement d’Aristote, on doit pouvoir expliquer les principales fonctions corporelles (la digestion, la locomotion, la respiration, mais aussi la mémoire et l’imagination corporelles) comme si elles résultaient d’un mécanisme que Dieu avait voulu rendre automatique, comme une horloge destinée à montrer les heures par la seule disposition de ses roues et contrepoids. Inutile donc de supposer une petite âme qui dirigerait chaque fonction principale et lui ferait réaliser le but pour lequel elle a été conçue. On touche là à toute l'ambiguïté du statut du corps humain : d'une part, comme les animaux il est régi par des mécanismes où il serait vain de chercher une âme quelle qu'elle soit ; par là l'homme appartient bien au règne animal. Mais d'autre part, ce corps est comme sublimé, transfiguré parce que, de toutes parts, la pensée rayonne à travers lui, et la fracture est alors totale entre l'homme, l'animal et la machine. (Il ne s'agit cependant pas de tomber dans la caricature. Le corps de l'animal est une machine, mais il n'est pas question de lui enlever ce qui fait cependant sa différence avec la machine : il vit et il sent.) L'action de l'âme sur le corps, constitue la grande différence entre les hommes et les bêtes, qui n'est pas la force plus ou moins grande de leurs passions, mais le faite que l'homme peut agir sur elles grâce à sa