Question sur corpus: le jeu de la nature et des lieurs dans le récit
Effectivement, dans l'extrait de Thérèse Raquin, la nature est décrite de façon sombre et inquiétante (« Les grands massifs rougeâtres des îles », « Les deux rives, d'un brun sombre taché de gris »). Zola utilise la description de la nature pour préméditer le meurtre de son personnage puisqu'il enchaine de nombreuses figures de style comme l'oxymore ou la métaphore en rapport avec la mort : « Rien n'est plus douloureusement calme qu'un crépuscule d'automne », « La campagne, brûlée par les rayons ardents de l'été, sent la mort venir avec les premiers vents froids » , « Il y a, dans les cieux, des souffles plaintifs de désespérance. » , « La nuit descend de haut, apportant des linceuls dans son ombre ». Le début du dialogue nous annonce même la façon dont le crime va se passer, avec la victime qui fait la remarque qu' « il ne ferait pas bon de piquer une tête dans ce bouillon-là ». Toute la mise en scène n'est en fait que la préparation subtile du meurtre.
Contrairement au texte d'Albert Camus où le meurtre est en contraste avec les lieux puisque la scène se déroule sur une plage en pleine journée: « le bruit des vagues » , « C'était le même soleil, la même lumière sur le même sable ». Camus utilise aussi le soleil pour influencer son personnage de façon physique: « La brûlure du soleil gagnait mes joues et j'ai senti des gouttes de sueur s'amasser dans mes sourcils » et morale: « C'était le même soleil que le jour où j'avais enterré maman » « A cause de cette brûlure que je ne pouvais plus supporter. ». La nature joue donc un rôle important ici puisqu'elle incite le personnage à commettre son crime: « Il m'a semblé que le ciel s'ouvrait sur toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu. Tout mon être s'est tendu et j'ai crispé ma main sur le revolver. »
Alors que dans le