Question sur le corpus- le misanthrope et le dieu du carnage
Le corpus est composé d'extraits de théâtre: "Le Misanthrope" de Molière, pendant la deuxième moitié du XVIIème siècle, et "Le Dieu du Carnage" par Yasmina Reza, daté de presque quatre siècles après. Ces deux dramaturges critiquent les moeurs de leur ère, dénonçant l'hypocrisie des conventions sociales. On peut alors se demander comment le théâtre ridiculise cette hypocrisie.
Premièrement, il s'agit d'étudier le type de personnages mis en scène dans les deux extraits. Dans le texte de Molière, Célimène dresse un portrait péjoratif de courtisans, en leur caractérisant de "gens extravagants"l.2, "toujours affairé" l. 19, "ennuyeux" l.29, " pauvre esprit" l. 40... Les quatre parents du deuxième document peuvent être classifiés dans le même type que Célimène, même en laissant transparaitre quelques différences: les parents se critiquent les uns aux autres plus discrètement, des foies de forme sous-entendue, d'autres à travers de phrases ironiques. Cependant, les personnages des deux textes se rejoignent du à leur hypocrisie. Alceste, le misanthrope, dénonce l'hypocrisie de Célimène qui n'hésite à médire des courtisans qu'elle flattera plus tard, ou même dont elle est "amie", pour plaire. Quant aux parents, eux, ils sont hypocrites dans le sens où ils agissent de façon contraire à ce qu'ils défendent en théorie. C'est-à-dire, il existe un écart entre leur souhait mutuel d'éduquer leurs enfants à agir en accord avec la morale, et se respecter les uns et les autres, et leur incapacité de faire la même chose.
Ensuite, on analyse les procédés comiques qui permettent la critique de l'hypocrisie sociale. Tant Raza comme Molière privilégient le comique de mots. Dans "Le Misanthrope", le rire est dû à la description exagérée des courtisans, qui sont réduits sur un seul trait de leur personnalité. Elle devient donc une quasi-caricature, ce qui la rend comique. Dans "Le Dieu du Carnage", l'emploi des registres familiers et vulgaires, qui arrivent