Question : à quels indices voit-on que les quatre narrateurs sont passionnés par leurs lectures ?

Don Quichotte de Cervantès, Graziella de Lamartine, Balzac et la petite tailleuse chinoise de Dai Sijie, et L’Ombre du vent de Zafon sont quatre extraits de romans dans lesquels les personnages sont passionnés par leurs lectures.
Tout d’abord, la lecture procure aux quatre personnages des émotions comme nulle autre activité. Par exemple, Cevantès utilise une hyperbole, « tant de goût et de plaisir » (l.2) pour montrer l’intérêt que porte Don Quichotte aux livres de chevalerie. De la même manière, Zafon emploie la métaphore de la magie pour témoigner du plaisir que Daniel a trouvé dans la lecture : « sortilège de l’histoire » (l. 11), « magie du récit » (l. 16) ; l’enfant a été « immergé dans un univers d’images et de sensations tels qu[il n’en a] jamais connu » (l. 10-11. De leur côté, les deux jeunes gens de Graziella « admirent », « pleurent », « rêvent » (l.17) devant leurs livres, ressentent « amour », « enthousiasme », « passion » (l.14-15). Enfin, le narrateur de Balzac est « agréablement surpris de voir apparaître le mécanisme du récit » (l.4), de comprendre le fonctionnement de l’œuvre qu’il lit.
Par conséquent, passionnés par leurs lectures, trois des quatre personnages sont absorbés par les œuvres qu’ils lisent au point qu’ils en perdent la notion du temps. Ainsi, Don Quichotte lit « à peu près toute l’année » (l. 1-2), « du soir au matin » et « du matin au soir » (15-16) ; pour Daniel, « les minutes et les heures glissèrent comme un mirage » (l. 8), « jusqu’au moment où la brise de l’aube vient caresser [sa] fenêtre » (l.12). Quant au narrateur-personnage de Balzac et la petite tailleuse chinoise, il finit par se demander « combien de temps s’était écoulé ? Une heure ? Deux heures ? Plus encore ? » (l. 8)
Enfin, les personnages peuvent être tellement absorbés par leurs livres, qu’ils peuvent s’identifier aux personnages à des degrés divers. Ainsi,