Question a
Dans quelles limites est-il possible de concilier sécurité et libertés publiques ?
« la sécurité est la première des libertés », cette phrase de Nicolas Sarkozy alors Ministre de l'intérieur en 2003 résonne encore dans tous les esprits et apparaît comme la simple expression du bon sens.
La sécurité est, en effet une condition siné quanone de la liberté. Sans assurance que les délits et infractions seront réprimés par la loi et que le coupable sera condamné et contraint de dédommager ses victimes, pas de véritable liberté possible. La liberté implique la responsabilité de ses actes propres.
MAIS... Assurer la sécurité de la population n'est pas l'encadrer, la surveiller, l'abrutir de contrôles aussi inefficaces que fastidieux et liberticides. Dans l'esprit des législateurs, de 1789, il n'est pas de libertés possibles dans une société où ses citoyens craignent pour leur intégrité. Nos démocraties occidentales présentent ainsi deux visages avec des Etats qui se chargent de notre bien-être en pratiquant un contrôle ferme de nos actions quotidiennes.
On nous dit que notre gouvernement a l'adhésion populaire pour justifier l'amplification des mesures de contrôles sur les citoyens.
Mais ne sommes nous pas dans une enchère électoraliste? Onze des vingt quatre propositions du front national en matière de police et de justice ont été mises en application par le gouvernement.
La politique politicienne en matière de sécurité tiendrait-elle le haut du pavé sous motifs de périodes électorales? Voyons un peu les séries de mesures destinées à garantir notre sécurité...
Fichage généralisé : Ariane (fusion du fichier STIC et JUDEX) auquel vient s'ajouter les Renseignements Généraux, le système d'information Schengen et celui Europol
Passeport biométriques : il contiendra les empreintes digitales et l'image faciale numérisée permettant le contrôle d'identité par vidéo surveillance, donc à l'insu des individus, dont on connait le