Question d'oral : l'incipit de l'etranger, 1942, albert camus
Problématique : dans quelle mesure l’écriture de cet incipit propose-t-elle une nouvelle conception romanesque du héros ?
1. Un incipit surprenant
a) Le lecteur est précipite dans la conscience du personnage au moyen de la forme de discours narrative et du genre du journal intime
→ En effet : temps de l’énonciation (présent l.1, futur l.7, passé composer l.13) + focalisation interne.
Les faits sont consignes avec neutralité et de façon épurée (directe)
Le lecteur perd ses repères et ressent un malaise.
b) Les fonctions de l’incipit traditionnel ne sont pas présentes dans ce texte, ce qui lui rend celui-là dévouant,
Ainsi, les personnages sont simplement cites par leur prénom ou leur fonction (l.1 l.23 et l.44)
Pas de description de lieu : ou se déroule l’action ?
c) La conscience du narrateur-personnage semble, dans cet incipit être réduite a sa plus simple expression. Meursault (on ne connait pas son nom, d’ailleurs…) ne projette que dans un futur très proche (l7-8)
En effet : le récit qu’il fait des évènements n’introduit aucun ordre d’importance : la mort de sa mère est aussi importante que de trouver un costume pour l’enterrement.
Le narrateur-personnage apparait « en dehors » de son écriture, il n’y est pas impliqué.
Le lecteur fait-il face à un héros privé de sens.
2. Un héros sans consistance réelle (désincarné)
a) Nous pouvons constater que l’indifférence de meursault est immédiatement perceptible (visible) à travers l’allusion à la mort de sa mère : aucun modalisateur ne marque sa tristesse
Tout ce qui le perturbe et l’assomme est d’ordre matériel ; l.22-23 « très chaud », l.33-34-35 (soleil, réverbération, route,…)
La conséquence de la mort de sa mère provoque un changement d’emploi du temps de Meursault qui l’étourdit (l.27)
Les sentiments de peine ne sont perceptibles que chez les autres personnages (l.24-25-26) : Meursault est-il