Questionnaire sur alcools d'apollinaire
1/ Le poète s’abandonne à sa solitude mais ne désespère pas de raviver le feu de ses amours perdues dans les textes « Crépuscule », « Le voyageur » ou « Marie ». Dans « Clotilde » il avoue poursuivre « Cette belle ombre que tu veux » (v. 12) et, comme dans « La chanson du Mal-aimé », le discours amoureux ne dépérit pas. Dans « Marie », on lit également : « Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine / Et mon mal est délicieux » (v. 9-10). Ces extraits ne font qu’accentuer la perte sans retour et renforcer la mélancolie, surtout dans le poème « L’adieu ».
2/ Dans la cinquième strophe de « Palais », Apollinaire se laisse emporter par la fantaisie : il associe une formule d’hommage, de rituelle « Dame de mes pensées… », (V. 17) à une expression franchement familière, qui charge complètement le contexte : « au cul de perle fine ». Les strophes 8 et 9 de « Palais » illustrent un autre aspect de la rupture et du contraste : le vocabulaire de la cuisine est associé avec le champ lexical de la vie intérieure. D’ailleurs, le titre du poème nous oriente déjà sur des pistes de contrastes, presque prévisibles.
3/ Dans « Le brasier » le feu a une fonction purificatrice : il détruit et régénère. Il possède par conséquent une valeur positive, que marque bien la strophe initiale : « J’ai jeté dans le noble feu / Que je transporte et que j’adore… ». Le poète renferme en lui un passé associé à la mort, dans ce contexte, le feu apparaît comme l’instrument d’un sacrifice : c’est sa « jeunesse » et « l’amour […] devenu mauvais » (v. 13), qui brulent dans la promesse d’une renaissance future.
4/ Purifié par le feu, le poète se distingue des autres et accède à une nature supérieure : celle d’un être presque divin, mythique. Le deuxième mouvement du « Brasier » se termine par ces vers : « Il n’y a plus rien de commun entre moi / Et ceux qui craignent les brûlures », qui montrent la puissance conféré au poète : « Je suffis pour