Questionnaire
Mathieu Bruckmùller - 28 janvier 2010 - Le Nouvel Economiste
Pénurie de talents oblige, le mauvais turn-over affaiblit les entreprises, sachant que plusieurs études ont montré | que le coût d'un départ peut aller jusqu'à trois fois le salaire annuel du démissionnaire. Fidéliser ses collaborateurs, les motiver et surtout les impliquer est donc devenu un enjeu crucial. Et si la rémunération reste un des critères essentiels, il n'est néanmoins plus suffisant ni déterminant pour créer et maintenir cet élément clé, l'envie. La recherche de sens, le partage de projet, la considération, sont alors autant de données, peut-être plus intangibles, mais pas moins nécessaires pour la susciter et ensuite la préserver.
Fidéliser par l'envie, le nouveau champ d'expérimentation des RH.
" Lorsque vous rencontrez une entreprise dont la performance en termes de croissance interne est supérieure à celle du marché, interrogez les dirigeants. Il y a tout à parier que l'explication se trouve dans le facteur humain", affirme Anne Dousset, directrice du cabinet de conseil en management et organisation ADP&O. Pour certains comme Oliver Gottschalg, professeur associé à HEC en stratégie et politique d'entreprise, le seul critère décisif et durable de la compétitivité des entreprises reste la motivation des salariés. Plus que jamais, à la lumière d'une concurrence sans merci, de la mondialisation et de l'économie de la connaissance et des services, ce sont donc bien les hommes et leur capacité d'innovation qui donnent leur pleine valeur aux organisations. En ces temps de crise, les salariés qui possèdent les compétences stratégiques ne doivent ni se démotiver ni céder aux sirènes de la concurrence. Ils doivent s'impliquer davantage pour aider l'entreprise à traverser la tempête. Or, ce n'est un mystère pour personne que le marché de l'emploi reste tendu. La pénurie de talents ne date pas d'hier. Les entreprises de certains secteurs