Il est pratique d'étudier ces « lois rigoureuses », c'est-à-dire les caractéristiques propres au sonnet pour pouvoir répondre à la question. Pour cela nous avons le texte de Nicolas Boileau, donné en annexe pour nous éclairer sur les règles du sonnet.
En effet, dans cet extrait d'Art Poétique se trouve les « rigoureuses lois du sonnet » (v.3) inventées par le dieu « Apollon ».

La première loi se caractérise par la présence de « deux quatrains ». Ils doivent être « de mesure pareille », ce qui signifie qu'ils sont censés être identique, de même structure avec tous deux des rimes embrassées. Le document A, extrait des Regrets de Joachim Du Bellay, ainsi que celui de Jules Laforgue (document C) respectent cette loi. Les Amours Jaunes de Tristan Corbière (document B) la respecte à moitié car les rimes sont croisées.
De plus les quatrains nécessitent d'être suivis par « six vers » en « deux tercets ». Les trois documents évoqués auparavant considèrent cette deuxième règle. Du Bellay suit les caractéristiques d'un sonnet dis « italien » car les rimes de ses deux tercets sont disposées en ccd/eed. Corbière utilise deux métaphores : « 4 et 4 = 8 » pour évoquer les deux quatrains et « 3 et 3 » pour les deux tercets.
Le sonnet est un petit poème qui renferme une pensée profonde. Le texte de J. Du Bellay provient du recueil dont le thème principal est l'amour d'un pays natale.
Quand le sujet du sonnet est sérieux, l'auteur utilise des alexandrins : Jules Laforgue, Tristan Corbière et Joachim du Bellay le font.
Dans l'extrait des Amours Jaunes, la forme est présente, mais pas le fond : c'est une parodie du sonnet. Il y a des chiffres, ce qui est assez surprenant, ainsi qu'un registre de langue peu soutenu « ça peut dormir debout » et « ô Délire ».
Nous pouvons parler de ton lyrique avec l'extrait de J. Laforgue. Cependant, nous remarquons une touche de dérision car il parle d'amour envers une cigarette.
Tout doit être exact dans un sonnet. Les règles sont