Québec
Le climat et les richesses naturelles du Cameroun ont, très tôt, favorisé le peuplement. Le premier État connu des historiens dans la région est celui du Kanem, qui se développa autour du lac Tchad à partir du IXe siècle. Il devint musulman au XIe siècle et atteignit son apogée à la fin du XVIe et au XVIIe siècle. Il imposa sa suzeraineté à la majeure partie du territoire camerounais. Mais il se heurta sans cesse à la résistance des peuples et des petits royaumes camerounais (notamment les royaumes kotoko et mandara). À la fin du XVIe siècle, la grande vague migratoire des Peuls (ou Foulbés), peuple de pasteurs nomades qui se déplaçaient d'ouest en est depuis le Macina, atteignit le lac Tchad. Au siècle suivant, les Peuls s'implantèrent dans l'Adamaoua actuel, contribuant à la diffusion de l'islam. Ils s'organisèrent en petits États théocratiques musulmans, dirigés par un lamido, à la fois chef politique et spirituel. Le royaume bamoum fondé à la fin du XVIe siècle prit son essor sous le règne de Mbuembue, à la fin du XVIIIe siècle. Souverain guerrier, celui-ci étendit son territoire par la force des armes. Il s'employa ensuite à consolider son pouvoir. Au début du XIXe siècle, les États musulmans étendirent et consolidèrent leur pouvoir. En 1804, Ousmane dan Fodio et les Peuls du Nigeria lancèrent un djihad contre les Haoussas. Ils créèrent ainsi un vaste empire toucouleur. Forts de cet exemple, les Peuls de l'Adamaoua rallièrent leur cause et propagèrent le djihad dans leur région. Ousmane dan Fodio conféra alors à Adama, leur chef, le titre de cheikh.
La pénétration coloniale
Le Portugais Fernão do Po fut le premier Européen à atteindre les côtes du Cameroun, à la fin du XVe siècle. Il baptisa l'estuaire du Wouri le «Rio dos Camarões» (Rivière des crevettes), qui, par déformation, donna naissance au nom « Cameroun ». Les Espagnols, les Anglais, les Français, les Allemands puis les Américains développèrent le commerce côtier. Au début du