Qu’attend-on pour être heureux ?
Tout homme cherche à être heureux, mais peu nombreux semblent être ceux qui y parviennent. Les aléas de la vie, les circonstances particulières de l’existence de chacun peuvent faire obstacle au bonheur. La maladie, par exemple, peut frapper n’importe quand, plongeant l’individu dans la souffrance. Mais cela signifie-t-il pour autant que le malade ne puisse prétendre au bonheur ? Qu’il soit obligé d’attendre avant d’être heureux ? Si le bonheur est un sentiment de plénitude, peut-il être indépendant des circonstances extérieurs ? Pour être heureux, faut-il bénéficier passivement de circonstances favorables, ou bien est-on en mesure de faire notre bonheur par nous-mêmes, et le peut-on en toute circonstance ? Il semble contradictoire d’être malheureux en attendant d’être heureux. Pourtant certaine circonstances non favorable peut aide l’individu a faire son bonheur. Pour cela nous verrons que le bonheur dépend des circonstances mais que ce bonheur est aussi et surtout une affaire de volonté.
L’étymologie du mot « bonheur » renvoie à l’idée de circonstance favorable : en vieux français, « bon heur » désigne la chance favorable, le terme « heur » dérivant du latin augurium qui signifie augure, présage, chance. Est de bon augure ce qui résulte d’un destin favorable. Ainsi, les circonstances ne dépendent pas de l’individu, de sa volonté, mais du destin ou de la chance, de la bonne fortune. C’est en ce sens que l’on peut considérer le bonheur comme un état de circonstances favorables. Ainsi, des circonstances défavorables pourraient être sources de malheur. Nous ne pouvons donc pas être heureux en toute circonstance, le bonheur ne serait pas maîtrisable, il serait, à en croire l’étymologie, quelque chose qui nous arrive sans qu’on puisse le commander.
D’autant plus que le bonheur se comprend comme un état de satisfaction totale. En ce sens, les circonstances sont favorables dans la mesure où elles permettent de combler les