Réformes du xvi siecle
III- Les réformes au XVIème siècle La religion chrétienne en Europe avait été un puissant élément de dynamisme au Moyen-Age en lui donnant ses structures sociales, économiques (défrichement, sauvetés, monastères cisterciens), culturels (sculptures, églises) et politiques. Mais l'Eglise fut incapable de résister à toutes les nouveautés du XVème et du XVIème siècle tant sur le plan scientifique, culturel et religieux. Les interdits dans ces domaines étaient trop forts. Forts de toutes ces découvertes qui élargissent l'horizon des lettrés (c'est une révolution), certaines personnes en viennent à mettre en doute l'enseignement de l'Eglise. Ces remises en cause ne sont pas forcément conscientes au départ ainsi qu'on peut le voir avec Luther. D'un autre côté, l'Eglise a l'habitude de brûler tous ceux qui émettent des théories anti-chrétiennes (Jean Hus). Comme dans beaucoup de cas, il suffit qu'une personne enfonce un coin pour que l'arbre soit fissuré et que d'autres bûcherons parachèvent le travail.
A) Martin Luther : l'initiateur de la réforme.
1) Les doutes de Luther Martin Luther est en 1513 un moine augustin comme un autre bien qu'il soit docteur en théologie. Comme certains de ses compagnons de monastères au fin fond de cette Allemagne sauvage mais riche, il est torturé par l'idée de faire son salut dans l'au-delà. pour cela, il utilise toutes les méthodes que lui inculquent l'église chrétienne : il jeûne plus que les autres, il prie plus que les autres, il se flagelle plus que les autres, il lit la bible plus que les autres, il se confesse plus que les autres, il en parle à son supérieur qui lui demande de trouver dans la Bible ce qu'il cherche. Rien n'y fait : Luther se trouve imparfait et redoute pour son salut. Ce n'est que progressivement qu'il s'intéresse au Nouveau Testament (le Dieu de l'Ancien Testament le terrorise) et plus particulièrement aux lettres de Saint-Paul. Dans l'épître aux