Résumé Un barbare en Inde
Ce début est une phase de critique et d’exaspération car le voyageur, seul face à un peuple qui vit d’une manière qui lui est encore inconnue, qui est l’inverse de celle des Européens, ne comprend pas encore cette autre façon de vivre : «Jamais, jamais l’Indien ne se doutera à quel point il exaspère l’Européen. Le spectacle d’une foule hindoue, d’un village hindou, ou même la traversée d’une rue, où les Indiens sont à leur porte est agaçant ou odieux. Ils sont tous figés, bétonnés. On ne peut rien y faire.»
Puis s’ouvre une phase d’émerveillement : «Les Indes, le premier peuple qui, en bloc, paraisse répondre à I'essentiel, qui dans I'essentiel cherche I'assouvissement, enfin un peuple qui mérite d'être distingué des autres.» Michaux est fasciné par l’Indien, qui est nu, qui prie sans cesse, qui se couche dans la rue, dans le hall des gares, attentif à lui seul, cherchant sans cesse Dieu, le divin. Sa religion «ne dégage pas la faiblesse de l'homme, mais sa force». Elle lui offre des modèles et des techniques de méditation plus efficaces. Il fut touché, en Inde, par le «peuple de l'Absolu», par des êtres qui «cherche[nt] Ie plus et non le moins», qui connaissent «I'exercice des forces spirituelles», pratiquent la pensée «magique» agissant directement sur l'être intérieur.
Il est sensible au fait qu’en Inde le sentiment qui domine, c’est «celui de l’appartenance au tout et de la relation directe avec tout. Cela entraîne à la fois une conscience