résumer de l'oeuvre l'été meurtrier
Ces deux livres montrent déjà son attachement à la rigueur de la construction romanesque et à la poésie d'une écriture peu dialoguée. Fasciné par les contes, obsédé par la figure d'Alice chez Lewis Carroll, Japrisot croise les points de vue et cherche, à travers des voies contradictoires, à recomposer les petits morceaux d'un puzzle macabre. Dans Compartiment tueurs, la mort par strangulation d'une jeune femme dans un train est le point de départ d'une galerie de portraitstémoins qui brouillent les pistes. L'héroïne de Piège pour Cendrillon est tour à tour victime et meurtrière. A la parution de ces romans déroutants, aux intrigues élaborées, la presse compare Japrisot à un Simenon corrigé par Robbe-Grillet. Dans Mystère magazine, on parle ainsi d'un « Marienbad du roman policier ».
Quand, en 1966, paraît son troisième roman policier, La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil, le jeu permanent sur les apparences et la réalité auquel se livre l'écrivain, son besoin de toujours revenir au conte de fées et à l'enfance, s'imposent comme des évidences. « Il était une fois, il y a bien longtemps, trois petites filles, la première Mi, la seconde