Révisions bac oral de français
Ce texte est extrait d’un recueil de poèmes, et pourtant, il s’apparente plutôt à un récit qu’à une poésie. Il y a alors sans doute un lien entre le démembrement des deux géants, et ce genre poétique que l’écrivain malmène, en composant un recueil où sont aussi présents des réflexions et des récits, et en composant des textes qui semblent très éloignés du genre poétique.
« L’âge héroique » a-t-il un genre ?
Poème ? Récit fantastique ? Fable ? Michaux mélange les genres pour mieux délivrer son texte, pour mieux libérer les mots du carcan générique.
Le refus du genre peut se poser en termes de fragments, par rapport à l’histoire mais aussi par rapport au démembrement des géants qui finissent par perdre toute consistance physique.
Quant à leur consistance orale, elle est niée : « Poumapi ne dit rien » et « Mais il n’y avait rien à dire », sont les deux seules expressions du poème qui mettent en scène leur capacité à parler. Ces deux expressions, courtes, simples, permettent de contrebalancer la nécessité des mots, des phrases pour écrire le texte. Ainsi, texte et histoire divergent une fois encore, comme s’ils étaient, eux aussi, deux frères ennemis. L’un se sert de mots, l’autre d’actions. Ce paradoxe correspond tout à fait à Michaux qui se méfiait beaucoup du langage et lui préférait la peinture.
Déconstructions physique et poétique. Violence. Quelle est la mécanique du récit ? Michaux choisit une phrase assez longue pour narrer le coup donné, et ensuite, prolonge cette sensation de violence par des phrases très courtes, comme en écho au coup donné juste avant. Michaux choisit donc, en quelques sortes, de plier le texte : il l’étire pour les actions les plus violentes et le rétracte ensuite lors des conséquences des coups, pour faire durer cette impression de violence et de vitesse.
Que nous dit l’ordre des blessures ? Les blessures deviennent de plus en plus importantes : Poumapi perd une