Réécritures de gilles de rais
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Les différentes réécritures du personnage de Gilles de Rais en ont-ils fait un ogre ?
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Nous avons pu voir au fil de cette séquence, grâce aux réécritures, que les auteurs portent différents regards sur Gilles de Rais. Cependant, en ont-ils tous fait un ogre ? Nous verrons premièrement les auteurs qui ont choisi de le défendre, lui donner la parole afin de le repentir. Ensuite nous nous intéresserons aux auteurs qui l’ont rendu monstrueux et qui se sont principalement intéressé à sa période : le Moyen-âge. Enfin, nous pourrons voir que certains auteurs sont partagés, et décrivent Gilles de Rais comme un personnage équivoque.
Tout d’abord, certains auteurs défendent Gilles de Rais. Nous avons vu Gilles et Jeanne de Michel Tournier. Ce texte est un dialogue entre Blanchet (le confesseur de Gilles) et Prelat, dans le quel, Blanchet fait le plaidoyer de Gilles. Ce dernier est donc, entre autre présenté comme une victime, il a des circonstances atténuantes. Les deux hommes présents jouent des rôles essentiels : Prelat est un personnage ambigu, fasciné par Gilles de Rais, il porte un regard pervers sous le masque de désintérêt. Blanchet lui, souhaite que Gilles trouve un nouveau sens à sa vie : la rédemption. Il souhaite l’aider à quitter le monde charnel et retrouver le monde spirituel. Ensuite, dans Gilles de Rais de Blaise Cendrars, Gilles est victime de son époque, victime de l’éducation que son grand-père lui a portée. Tout comme dans Gilles de Rais ou la gueule du loup de Gilbert Prouteau, texte dans le quel Gilles écrit une lettre afin d’expliquer qu’il est victime d’un complot, il est seul face à lui-même.
Ensuite, contrairement aux autres auteurs, Charles Perrault, qui s’inspire de la tradition orale de Gilles de Rais pour écrire Barbe Bleue, en fait un ogre. Il en fait un personnage tout à fait monstrueux