Rédaction

Sujet : Ecrivez une version personnelle du mythe du bon sauvage, perçu par un homme du XXIe siècle, sous la forme d’une parodie de récit de voyage.

En cet été 2012, le Kenya m’accueillit à bras ouverts pour un mois d’immersion dans l’une des plus célèbres tribus d’Afrique de l’Est : les Maasai. Proposée par mes parents pour me changer de l’éternel duo Barcelone-Séville où je me rend chaque année, cette idée de voyage m’a d’abord amusée. Jeune fille urbaine et moderne par excellence, je me voyais plus passer mon mois de juillet à Londres ou à New-York où j’aurais eu accès à la technologie, à l’électricité et à l’eau courante. Pourtant, après avoir une énième fois visionné « Le Roi Lion », mon film d’animation préféré, une pensée me traversa l’esprit : et pourquoi pas le Kenya ? Etant jeune, je pourrais plus facilement m’adapter à l’environnement sauvage et indompté de cette région. Et puis quelle plus belle aventure pourrais-je vivre que cette communion avec la nature et ce juste retour aux sources de la nature humaine ? Ayant fait part de ma décision à mes proches, j’entrepris de faire ma valise, n’emportant que le strict nécessaire. Deux semaines plus tard, je me retrouvais à l’aéroport de Casablanca, ma valise et mon sac à dos sous le bras. Je fus priée de me présenter à la porte d’embarquement deux heures plus tard. Ayant rangé mon sac dans les compartiments prévus à cet effet, je m’installais confortablement sur mon siège et me forçai à dormir. Quelque 15h32 de vol plus tard, j’arrivai à l’aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi où une vieille jeep beige et poussiéreuse m’attendait. Un trajet de 35 minutes environ m’amena enfin dans la région de Rift Valley où vivait la tribu Maasai chez qui j’allais séjourner.

Les membres les plus jeunes de la tribu vinrent m’accueillir dans un mélange de joie, de crainte et de curiosité vis-à-vis de mon short, mes baskets et mes lunettes de soleil. Les femmes me serrèrent dans leurs bras,