Réflexion sur macbeth et la confrontation à un mal réel
Question : Macbeth est-il confronté à un mal réel ?
Dans Macbeth, Shakespeare stimule notre imagination et nous fait comprendre que le mal est la trame de fond de toute la pièce, à travers le décor, l’intrigue, les trois sorcières, Lady Macbeth et Macbeth.
C’est ce dernier qui nous intéresse et sa relation avec le mal. En effet, la question qui se pose est s’il est confronté à un mal réel ou non.
Pour répondre, à cette question, il faut d’abord déterminer ce qu’est un « mal réel ». Puis à partir de la définition fournie, on essaiera de voir si Macbeth répond effectivement à celle-ci.
* Mal réel ?
Réel : ce qui existe en acte, ce qui est. Ce qui a une existence.
Mal : D’après Leibniz, il y a trois types de mal (métaphysique, physiquement, moralement). D’après Saint-Augustin, le mal est le résultat du mauvais usage de la volonté de l’homme. D’après Mani, personnification du mal.
* Pistes de réflexion : il est clair que le mal est chez Macbeth ; ses actions témoignent de la présence du mal. La subtilité est de savoir comment il existe en lui, c’est-à-dire si il est un « étant là » ou au contraire si il n’est que le résultat de quelque chose, à déterminer, et qu’il se prolifère progressivement en Macbeth.
* Macbeth et le mal
* Macbeth tue Duncan. On voit donc que le mal est, chez Macbeth, puisque son action est destinée à faire l’œuvre du mal.
Conclusion : Le mal existe chez Macbeth. Maintenant, il faut savoir dans quelle mesure.
* Macbeth n’est pas le tueur froid, que laisse penser la phrase « Macbeth tue Duncan ». En effet, il y a tout un scénario, toute une progression qui rend compte du domaine d’existence du mal chez Macbeth.
L’introduction des sorcières dans la pièce laisse penser à un premier temps à une notion de fatalité. En effet, on a l’impression qu’elles prédisent l’avenir, sans tout dire pour autant. Cette mesquinerie laisse penser que telles les Moires dans l’Antiquité, elles