Réligions
Introduction
Point de départ d’étude
Notre point de départ d’étude sera de mettre entre parenthèses l’a priori des croyances.
Deux points de vue contradictoires
On peut étudier les religions selon un point de vue théologique ou anthropologique.
Attitude théologique : comprendre l’être humain par référence à Dieu. L’humain est considéré comme un pli du divin. Descartes l’illustre en expliquant que nous ne pouvons être l’auteur de notre idée d’infini, qui provient donc de Dieu.
Attitude anthropologique : Nait de manière moderne avec Kant (qui est protestant croyant) dans la critique de la raison pure (1781) qui part de la finitude humaine. Notre expérience est spatio-temporelle, donc limitée. Lorsqu’on essaye de connaître quelque chose face à l’infinité, on aboutit à un non-sens. Il n’existerait donc aucune connaissance métaphysique possible, négativement comme positivement. Les trois grandes idées métaphysiques, l’âme, le monde et Dieu, échappent à toute connaissance. Ce ne sont pas des choses que l’on peut connaître mais on doit les penser d’un point de vue pratique, moral (critique de la raison pratique). Nietzsche va prolonger l’effort kantien dans le champ pratique. L’attitude anthropologique consiste donc à partir de la finitude humaine. Feuerbach explique, dans l’attitude religieuse, la religion en portant l’homme à la perfection, et considérant que le divin en est une projection.
Notre civilisation moderne a des rapports à la religion selon les deux attitudes, de manière contradictoire.
Un héritage culturel en crise
Les religions sont également un héritage culturel, selon l’idée d’Hannah Arendt. Il existe un triptyque associant la religion, l’autorité et la tradition. La modernité à défait cette association, par la Révolution Française, la laïcité. L’ordre politique est pensé autrement, le peuple doit se doter de ses propres lois, sans s’adosser sur un principe divin. L’autorité évidente ici est une notion structurellement en crise