Rabat
Sur le plan administratif, son territoire – à distinguer de celui de l’agglomération rbatie incluant sa banlieue – d'une superficie de 118 km25correspond à celui de la préfecture de Rabat qui, depuis le retour au principe de l'unité de la ville en 20026, est composée d'une part de lacommune urbaine de Rabat, divisée en cinq arrondissements ; d'autre part de la minuscule commune urbaine de Touarga où siège leprincipal palais royal du pays, enclavée dans la première. Lors du dernier recensement de 2004, sa population était de 627 932 habitants7(621 480 pour la commune de Rabat et 6 452 pour celle de Touarga4). Avec sa banlieue, elle forme la deuxième plus grande agglomération du pays après celle de Casablanca8.
La ville a été fondée en 1150 par les Almohades, qui y édifièrent une citadelle (devenue la kasbah des Oudayas), une mosquée et une résidence. C’était alors ce qu'on appelle un ribat (« forteresse »9). Le nom actuel vient de Ribat Al Fath, « le Camp de la Victoire ». Plus tard, le petit-fils d'Al-Mūmin – Ya'qub al-Mansūr – agrandit et compléta la ville, l'entourant notamment de murailles. Par la suite, elle servit de base aux expéditions almohades en Andalousie.
Après 1269, quand les Mérinides choisissent Fès comme capitale, Rabat entra dans une période de déclin. Ainsi, l'explorateur morisqueHassan al-Wazzan a rapporté qu'il n'y subsistait que 100 maisons habitées en 1515. En 1609, suite au décret d’expulsion de Philippe III, 13 000 Morisques y trouvèrent refuge, revitalisant ainsi la ville10. Jusqu'au xixe siècle, Rabat est connue sous le nom de Salé-le-Neuf.
En 1912, Lyautey fit de Rabat le siège du