Rachat
Bérangère DESCHAMPS Maître de conférences Chercheur au CERAG UFR DGES - UPMF BP 47 - 38 040 Grenoble cedex 9 04 76 82 54 02 mail : berangere.deschamps@wanadoo.fr
Introduction
La RPP est une pratique difficile à cerner compte tenu de l’inadéquation des dispositifs statistiques nationaux aux spécificités de la reprise1 ; des bases d’enquêtes trop disparates ; des modalités très diverses de rachat ; des différents types de repreneurs (ancien salarié, ancien partenaire commercial de la cible, membre de la famille du cédant, ancien actionnaire, étranger à l’entreprise) ; de la variété des entreprises à reprendre (secteur, statut, taille…) rendant chaque cas particulier. En relevant les enjeux liés à cette pratique, il apparaît pourtant évident que la RPP doit faire l’objet d’une attention toute particulière. Elle évite la fermeture d’organisations pour lesquelles les fondateurs n’auraient pas anticipé, ou pu solutionner, leur transmission. Elle contribue à sauvegarder des emplois dans un contexte où 120 000 chefs d’entreprise avaient plus de 60 ans en 2000 (APCE, 2000). Les enjeux managériaux et politiques considérables en termes d’emplois et de dynamisme des territoires prouvent qu’elle fait l’objet d’une demande économique et sociale. La RPP est, cependant, absente d’une volonté politique affichée, car même si les discours actuels portent sur l’incitation à l’entrepreneuriat, là encore, la création occupe la quasi-totalité du terrain 2. Seule, la presse pratique diffuse des dossiers spéciaux correspondant. Or, le simple fait de partir d’une structure existante avec des relations commerciales déjà établies, un savoir faire et un personnel que le dirigeant n’a pas recruté suffit à poser la singularité de la RPP par rapport à la création (Deschamps, 2000). Mieux connaître cette pratique constitue