Racine britannicus
Plan possible de commentaire semi-rédigé:
I. Cette entrevue entre les deux jeunes victimes de la tyrannie de Néron présente un intérêt dramatique car elle fait progresser l’action.
I.1. En effet, le spectateur assiste ici à un coup de théâtre pour Britannicus qui se croyait seul et se découvre aimé de Junie. Entre les deux répliques de Britannicus, une révolution s’est opérée :
L’apostrophe « Madame » est la seule constante, pour le reste, il passe des reproches exprimés à l’imparfait (v. 995, v 997) et au conditionnel passé (auraient pu v994) aux remords exprimés par la question oratoire au futur (v 1023) comme par le geste qu’indique la didascalie. Britannicus se pose en victime outragée dans sa première réplique où la première personne est toujours complément d’objet : nous, m’, me, me. Au contraire, il assume sa culpabilité de n’avoir pas cru en l’amour de Junie dans sa dernière réplique, en employant cette fois le « je » sujet.
I.2. Ainsi, grâce à ce dialogue argumentatif, le duo des cibles de Néron se renforce et se fédère.
La tirade centrale de Junie est bien sûr l’élément essentiel de cette argumentation, répondant aux reproches de Britannicus presque mot pour mot : La phrase inachevée de Britannicus, « Il fallait… » est reprise par Junie dans sa première