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Le féminisme radical destiné à combattre l'oppression générée au sein de la famille, du mariage et la sexualité subit une double mutation à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Cette mutation concerne aussi bien les féministes du champ politique et syndicale (Le courant politique)- que les « féministes » sociales qui ont montré l'oppression commune des femmes, ont favorisé la création de groupes de prise de conscience et l'égalité des chances dans le monde du travail (le courant radical).
Ce féminisme radical a respectivement évolué soit vers un féminisme pour l'égalité (qui voulait supprimer les différences entre les genres) soit vers un féminisme pour la différence (qui mettait en valeur les différences sexuelles). Les divergences au sein du mouvement féministe ont été nombreuses mais la modération de certaines positions radicales et la présence croissante de femmes, surtout de féministes, dans les partis politiques ou les institutions, ainsi que la reconnaissance de la diversité des expériences et des moyens, a transformé le panorama politique du féminisme.
Les actions féministes ne sont peut-être plus aussi spectaculaires qu'avant mais le féminisme reste néanmoins un grand mouvement qui est entré dans la vie des femmes et des hommes et qui a permis des changements législatifs et de mentalité irréversibles.
Cette évolution positive de l’action féministe connaît quelques répercussions dans le microcosme sénégalais où le premier roman de Mariama Ba paru en 1980 pour la première fois, surtout avec l’obtention du Prix Noma, résonne comme une bombe et met à vif les blessures toujours mal refermées de générations de femmes prisonnières du carcan traditionnel.
Selon le Professeur Herzberger Fofana, in Littérature Féminine francophone d´Afrique noire.(Harmattan 2000) décrit bien le contexte de l’écriture féminine dans les années 80 et la mentalité des femmes écrivains de cette époque : "Les romancières des années 80, comme