Raconter l’histoire d’alihosi
Alihosi, ainsi que sa petite troupe de Montaguerre, a dû marcher de six à sept mois pour rejoindre la côte ouest africaine où était amarré le Marie Séphorique. Pendant cette marche, elle a dû changer plusieurs fois de maître. À chaque fois, elle était vendue et devenait la propriété du nouveau maître. Vingt-cinq pourcent des captifs sont morts pendant ce long voyage.
Puis, quand Alihosi est arrivée sur le navire, on l’a poussé très violemment et déshabillé pour ensuite la menotter et l’installer sur une plateforme où elle était très entassée dans une section de l’entrepont différente de celle des hommes; puisque les hommes et les femmes ne pouvaient rester ensemble pendant la traversée. Pendant le voyage en mer, certains prisonniers se jetaient par-dessus bord, car ils avaient peur de se faire manger par les blancs qu’ils croyaient anthropophages, ou parce qu’ils n’en pouvaient plus de la vie à bord et ne voyaient d’issue que dans le suicide. Certaine femme se faisait viole par des marins. Les conditions dans les entreponts étaient horribles: L’air était irrespirable dû à la surpopulation et au manque d’aération, l’obscurité était totale puisqu’on y fermait les écoutilles, l’entassement des prisonniers et les mauvais traitements qu’on leur infligeait. On ne leur donnait pas suffisamment à boire ni à manger, et ce qu’ils recevaient était de mauvaise qualité. Ceci affaiblissait les esclaves et pouvait même les rendre malade, voire même les tuer. Ceci explique pourquoi un esclave sur dix mourait dans les baraquons.
Une fois arrivée en Amérique, Alihosi est vendue dans une vente aux enchères ayant été annoncée localement. Une fois vendues, certaines femmes devaient séparer de leurs enfants, mais selon le code noir, seulement si l’enfant