Radioactivité au japon
Travail Fait divers | Les conséquences de la radioactivité au Japon. |
Dix semaines pour diviser l’iode par mille
Selon Tepco et l'Agence de sûreté nucléaire (ASN), la radioactivité relâchée dans la mer se dilue avec les marées, et le risque sur les algues et les animaux marins ne serait pas important. Toutefois, les fuites d’eau contaminée issue des réacteurs inquiètent les autorités: «De l'eau hautement radioactive s'écoule dans les bâtiments puis retourne en mer, ce qui est préoccupant pour les poissons et végétaux marins», déclare Olivier Isnard, expert de l'Institut français de la radioprotection et de la sûreté nucléaire (IRSN).
Pour David Boilley, physicien et président de l’Acro (Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest), l’absence d’études sur les impacts de la radioactivité sur la faune et la flore ne permettent pas de savoir quelles seront les réelles conséquences de l’accident. «Les algues et les poissons concentrent l’iode mille fois plus que l’eau, explique-t-il à 20minutes.fr. Mais l’iode n’ayant qu’une durée de vie de huit jours, au bout de dix semaines il n’y aura plus qu’un millième de la radioactivité actuelle dans l’océan et les animaux marins».
Des réservoirs de pollution au fond des océans
En revanche, le césium a une durée de vie de trente ans et celle du plutonium 239, utilisé dans le Mox, atteint 24.000 ans. «Le césium peut être stocké dans les sédiments et dans ce cas-là, il ne sera pas dispersé par les masses d’eau. Des réservoirs locaux de pollution peuvent apparaître, précise David Boilley. Les sédiments vont relâcher petit à petit les éléments radioactifs et la pêche risque d’être interdite pendant longtemps.»
La chaîne alimentaire est d’ores et déjà impactée par les niveaux élevés de radioactivité au large du Japon. Depuis le 22 mars, le ministère de la Santé japonais a imposé des programmes d’inspection des produits pêchés