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Eau et Assainissement – 1.3.2.

LE BAC DE DECANTATION
Didier Gallard 1
Les eaux de sources, et spécialement celles des sources à gros débit, contiennent des particules en suspension. Dans certains cas de flux turbulents, les eaux vont charrier de l’argile, des limons, du sable et même parfois des petits graviers. Ces particules peuvent donner à l’eau une apparence sale et un goût rebutant. Elles peuvent également accélérer l’érosion des tuyauteries ou alors se déposer dans les points bas à l’occasion d’une baisse de vitesse (robinets fermés pendant les heures creuses par exemple) et réduire progressivement puis obstruer le passage de l’eau.
Si l’on arrive à retenir l’eau, relativement tranquillisée, dans un réservoir pendant un certain temps, un grand nombre de ces particules vont tomber au fond et resteront hors de portée de la sortie du tuyau. Ce processus appelé « sédimentation » s’accomplit dans un
« bac de décantation » spécialement conçu à cet effet.

Vitesse de décantation
Les phénomènes de décantation se produisent, pour des tailles de particules données, à des vitesses d’eau spécifiques. On estime des vitesses minimum à respecter pour éviter la décantation selon le type de particules considérées :
Pour illustration : caractéristiques des particules en suspension dans l’eau diamètre sable sable fin limon 1 mm
0.10 mm
0.01 mm

vitesse de mise en suspension* 1 m/s
0.5 à 1 m/s
0.1 à 0.2 m/s

vitesse de décantation **
600 cm / mn
50 cm / mn
1 cm / mn

* Vitesse de mise en suspension = vitesse horizontale minimale de l’eau pour permettre la mise en suspension des particules. En d’autres termes, au dessus de cette vitesse, les particules considérées sont mises en suspension. En dessous de cette vitesse elles peuvent décanter.
** Vitesse de décantation = vitesse verticale de la chute des particules dans l’eau au repos.

Quand la vitesse de l’eau passe en dessous de ces minima, la décantation des dépôts se fait. C’est

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