Rambert dans la peste de camus
Quand le livre aux pages 149 à 152 traite du rôle du bonheur c'est surtout l'exigence résolue de Rambert qui frappe le lecteur. Affirmant que le bonheur individuel fait le bien public il réclame l'humanité et ne cesse pas de souligner que le bonheur individuel et l'amour comptent le plus d´après lui.
Rambert vit le conflit du bonheur et de la solidarité. Il continue à poursuivre son but de rejoindre son amante, un but auquel il tient fortement, et bien qu'il profite de la quarantaine pour faire preuve de la solidarité et de l'amitié il est évident que son bonheur individuel lui importe avant tout. Rambert fait preuve de la faculté de se rapprocher de Rieux et Tarrou et aussi de Grand
Sous cet angle Rambert se révèle assez vite comme un antagoniste du docteur Rieux car déjà aux pages 81 à 85 leurs conceptions divergentes se font voir.
A travers l’attitude du docteur on comprend qu'il donne la priorité au bien public tandis que Rambert est convaincu que c'est le bien individuel qui fait le bien public. Rieux peut comprendre son interlocuteur néanmoins il ne lui facilite pas la fuite clandestine. Il est d'avis qu'il faut se soumettre à la quarantaine puisque la peste concerne tous, même ceux qui vivent par hasard à Oran pendant cette époque difficile.
Rambert parcourt une évolution remarquable qui vu son comportement initial était vraiment imprévue. Pendant les premiers deux tiers du livre Rambert entreprend perpétuellement des tentatives de fuite souhaitant de toutes ses forces échapper à la ville pour retrouver son amour. Pour lui la peste signifie essentiellement la perte de l’amour et du bonheur, l'exil et la séparation de la femme aimée. Dépourvu de toute hypocrisie Rambert