Rapport de recherche Miro
La Terre Labourée (1923-1924)
Peinture à l'huile, 66 x 94 cm
Guggenheim Museum
La Terre Labourée est une toile de Joan Miro, commencée à Montroig, son village natal, et finie en 1924. Elle est aujourd'hui exposée au Guggenheim Museum à New York. C'est une peinture à l'huile d'une dimension de 66 par 94 centimètres. Elle s'inscrit dans une série de trois tableaux sur des thèmes catalans avec Pastorale (1923) et Le Chasseur (1924). Cette peinture marque définitivement l'entrée de Miro et de son travail dans le registre du surréalisme. Décidé à transformer et à faire évoluer sa peinture, il va progressivement se détacher des codes et des représentations actuelles de l'art, pour parvenir à un style qui lui est propre et qui se rapproche de plus en plus d'un univers fantasmagorique, où la métaphore et le rêve prennent le dessus sur la figuration. La terre Labourée nous évoque une précédente toile de Miro, La ferme (1922), dans laquelle le souci du détail se fait ressentir par la masse d'objets et de sujets que Miro nous proposait.
Ainsi, on retrouve dans La terre Labourée des éléments caractéristiques de l'oeuvre précédente, La ferme, peinte dans sa ville natale et exposée en 1922 à Paris. Des symboliques très fortes à Miro se retrouvent comme condensées dans cette toile de plus petit format qu'à l'habitude, comme si après cette pause ''détailliste'', l'artiste avait décidé de ne garder que l'essentiel. La ligne d'horizon est presque la même mais elle est représentée par deux zones en aplats bien distinctes et une ligne horizontale noire vient couper la toile et la ferme en deux.
Dans La terre Labourée, les éléments se raréfient et deviennent fantastiques. Miro invite le spectateur à se perdre dans la toile. Son but, par l'intermédiaire de l'imaginaire du spectateur, est de l'inviter à visiter ce monde, et à transposer le réel en rêve. Les couleurs aussi deviennent incohérentes à la réalité et Miro peint