rapport de stage 1
VIe
ou Ve avant J.-C., dans l’actuelle région du Shandong, Sun Tzu faisait partie d’une famille d’experts militaires, son père ayant servi comme officier auprès de la cour. Lui-même aurait été conseiller du roi Helu. C’est auprès de ce dernier qu’il aurait fait étalage de ses qualités de stratège durant le célèbre épisode de « l’entraînement des concubines » que relate l’historien
Su Ma Chien, et que voici :
Sun Tzu arrive à la cour du roi et lui demande d’aligner ses concubines. Puis il désigne deux officiers et fait donner un ordre aux concubines qui éclatent de rire. Réaction de Sun Tzu :
« Si les ordres ne sont pas suivis, c’est qu’ils ne sont pas compris. » Il fait alors donner un ordre accompagné d’une longue explication. Vaste fou rire des concubines. Réaction de Sun
Tzu : « Si les ordres ne sont pas suivis alors qu’ils ont été expliqués, c’est que les officiers sont incompétents. » Et il demande alors à ce que les deux officiers soient exécutés sur le champ. Face aux protestations du roi qui juge la sentence un peu sévère, Sun Tzu rétorque :
« Sur le champ de bataille, le général n’a pas à obéir aux ordres du souverain. »
Mise à part cette anecdote, dont on ne saura d’ailleurs jamais si elle fut réelle ou inventée, on n’en sait guère plus sur l’homme. C’est donc à ses écrits et non à ses exploits militaires que Sun Tzu doit sa gloire, sa notoriété et sa postérité. Ce constat est logique puisque la société dans laquelle il évolue, et celle qui mettra beaucoup plus tard son traité sur un piédestal, privilégie avant tout le lettré, celui-ci trônant tout en haut de la hiérarchie sociale. Cette caractéristique n’est pas banale puisque la grande majorité des civilisations ont tendance à placer le militaire tout en haut de l’échelle sociale. Nous voyons d’ailleurs que c’est dans nos sociétés actuelles en pleine mutation, où le militaire, justement, se retrouve dans une position de