rapport de stage
Phonologie, Master LFA
Professeur : André THIBAULT
Semaine 11
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Contenu du cours : Les voyelles antérieures moyennes arrondies ([Ø] et [π]) ; la confusion entre [π] et [O] ; le problème du schwa ([´]).
0. Introduction
Cette semaine, nous allons parler de trois sons qu’il convient de traiter ensemble, car ils présentent plusieurs cas de confusion, tant du point de vue de leurs réalisations phonétiques que de celui de leur valeur phonologique.
Il s’agit des voyelles antérieures moyennes arrondies [Ø] et [π], qui dans le trapèze vocalique du français occupent la même place, respectivement, que le [e] et le [E], à cette différence près qu’elles s’articulent avec arrondissement labial, ce qui n’est pas le cas de [e] et [E] ; pour commencer, et pour simplifier, on dira que [Ø] est la voyelle qu’on entend dans le mot ‹feu›, alors que [π] est la voyelle du mot ‹œuf›.
Quant au schwa (c’est ainsi qu’on l’appelle techniquement en phonétique ; ce terme vient d’un mot hébreu signifiant « rien ; vide »), qu’on transcrit [´] en alphabet phonétique international, c’est la voyelle qu’on entend dans les pronoms personnels de la phrase suivante : ‹je te le dis›. On verra tout à l’heure que l’existence du schwa (dont le nom même pose des problèmes : e muet, caduc, instable, etc.) en français, autant comme réalité phonétique que phonologique, n’est pas sans poser de sérieux problèmes.
1. Les voyelles antérieures moyennes arrondies ([Ø] et [π])
Mais revenons d’abord à nos voyelles antérieures moyennes arrondies, dont nous allons d’abord nous demander quelle est la répartition selon les contextes phonétiques, dans la structure syllabique du mot, pour ensuite tenter de déterminer si nous avons affaire à deux phonèmes, avec