Rapport entre les groupes michel crozier (étude de cas seita)
A la fin des années 50, le SEITA (aujourd’hui privatisé sous le nom d’Altadis) est une entreprise publique qui détient le monopole de la fabrication et de la distribution des cigarettes en France. Le sociologue Michel Crozier est mandaté par la direction pour y réaliser une enquête, afin de réformer l’organisation, très bureaucratique, de l’entreprise.
Document 1 : Les ateliers de fabrication
Dans les ateliers de fabrication, on trouve trois catégories de personnel. Chacune d’entre elles est très cloisonnée car elle fait l’objet de statuts particuliers et recrute par filière spécialisée. Il existe peu de possibilités de passage d’une catégorie professionnelle à une autre.
Des chefs d’atelier plutôt contremaîtres
Les chefs d’atelier portent en fait mal leur nom, leur rôle se réduisant plutôt à celui de contremaîtres, dans une entreprise ou les marges de manœuvre quotidiennes sont faibles. Leur travail consiste à superviser la production, à s’assurer du respect des objectifs fixés, à gérer les ouvriers en cas de panne ou d’absence, à veiller aux fournitures et aux approvisionnements en matières premières. Ils ont été longtemps recrutés parmi d’anciens sous-officiers à la retraite.
Les ouvriers de production, en majorité féminins, de faible qualification
Ils sont de soixante à cent-vingt par atelier. Placés sous la responsabilité des chefs d’atelier, ils se divisent en deux groupes selon le type de travail qu’ils exécutent. Les conducteurs de machine sont chargés stricto sensu de la confection des cigarettes, alors que les receveurs et les manutentionnaires se chargent de mettre en paquet et dans des cartons d’expédition. Malgré ces différences, les deux groupes appartiennent à la même catégorie de personnel et peuvent passer d’un poste à un autre, l’affectation se faisant suivant un critère d’ancienneté.
Les ouvriers d’entretien ou mécaniciens
Ils sont une douzaine par manufacture. A la différence des ouvriers de production, ces