Rapport tchernobyl
Décembre 2000
P. VERGER1, L. CHERIE-CHALLINE2, avec la contribution de : O. BOUTOU2, D. CHAMPION1, P. GOURMELON1, Ph. HUBERT1, H. ISNARD2, J. JOLY1, M. JOUAN2, Ph. PIRARD2, Ph. RENAUD1, M. TIRMARCHE1, M. VIDAL1 1 INSTITUT DE PROTECTION ET DE SURETE NUCLEAIRE IPSN, BP n° 6, F-92265 Fontenay-aux-Roses Cedex INSTITUT NATIONAL DE VEILLE SANITAIRE 12, rue du Val d'Osne – 94415 Saint-Maurice Cedex
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RAPPORT IPSN-InVS Réf. IPSN/00-15a
INSTITUT DE PROTECTION ET DE SURET E NUCLEAIRE INSTITUT NATIONAL DE VEILLE SANITAIRE
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Préambule
Une interrogation récurrente existe de la part des médecins et du public sur l’impact des retombées de l’accident de Tchernobyl en France sur le cancer de la thyroïde. De plus, les pouvoirs publics se sont interrogés sur la pertinence et la faisabilité d’une étude épidémiologique pour mettre en évidence cet impact. Les calculs de risque de cancer de la thyroïde présentés dans ce rapport ont été effectués afin de donner un avis sur la pertinence et la faisabilité d’une étude épidémiologique sur l’impact de l’accident de Tchernobyl en France. A cet effet, ces calculs ont été réalisés à partir de modèles de risque fondés sur l’hypothèse d’une relation linéaire sans seuil entre la dose reçue et l’effet sur la santé, hypothèse couramment admise dans une optique de gestion du risque mais dont la validité n’est pas scientifiquement prouvée ou infirmée aux faibles doses et débits de dose considérés dans ce rapport. En tout état de cause, il n’existe pas de type de cancer qui puisse être considéré comme la conséquence exclusive d’une exposition aux rayonnements ionisants ; de multiples causes ou facteurs de risque peuvent intervenir dans la survenue d’un cancer ; lorsqu’une personne est victime d’une telle maladie, aucun marqueur biologique fiable ne