Rapport d'enquête sur la guèrre du 02 février 2008
Le 28 janvier 2008, une colonne des forces rebelles de près de 300 véhicules a réalisé une incursion en territoire tchadien à partir du Soudan en perçant le dispositif de défense de l'Armée Nationale Tchadienne (ANT) placé à l'Est du pays. Les 02 et 03 février 2008, les rebelles ont livré bataille au cœur de N'Djaména mais sans parvenir à prendre la Présidence de la République. La coalition rebelle a cédé devant l’ANT et s'est repliée à partir du 04 février vers les zones frontalières de l'est du pays. Lors de l’attaque de N’Djaména par les rebelles, ces derniers avaient installé des postes de commandement un peu partout dans la ville, notamment aux alentours du domicile du Premier Ministre en fonction à cette époque, KASSIRE KOUMAKOYE. A leur départ, ils ont invité la population « à venir se servir ». Pendant la bataille de N’Djaména, des hélicoptères de l’armée régulière ont bombardé plusieurs quartiers de la ville où les rebelles se cachaient. Dans ce contexte la population civile a ainsi connu d’importantes destructions, les attaques ayant touché des objectifs non militaires et des populations civiles. Les bombardements qui ont eu lieu, ont en outre causé l’incendie du grand marché de N’Djaména provoquant ainsi d’énormes pertes des marchandises et autres biens des commerçants. Du 03 au 05 févier 2008, tous les services de l’Etat en l’occurrence, le Gouvernement, la police, la gendarmerie, la Justice etc., étaient paralysés à l’exception de la Présidence de la République. Les évènements survenus du 28 janvier au 08 février 2008 s’inscrivent dans un contexte politique, social et économique interne et international particulièrement troublé.
I - Le contexte politique interne et international.
a) Contexte interne Pendant la période qui s’est étendue entre les événements des 28 janvier au 08 février 2008 et les mois qui les ont suivis, la situation politique