rapport
A partir des années 1990, la capacité des Régies Autonomes à satisfaire la demande croissante des usagers est devenue l’objet de débat et de prise de positions souvent contradictoires concernant les choix cruciaux auxquels sont confrontés les pouvoirs publics dans un contexte d’intégration croissante à l’économie mondiale. Faut-il maintenir le principe d’interventionnisme dans un cadre rénové ou au contraire se désengager par le biais de la privatisation de la gestion de certaines activités à caractère commercial et industriel ?
En effet, le Maroc est confronté à une croissance accélérée de la population urbaine qui est passée de 8,7 millions d’habitants en 1982 à 13,4 millions d’habitants en 1994 puis à 16,4 millions d’habitant en 2004 entraînant une augmentation du nombre des villes et des centres qui est passé de 250 à 370 au cours de la même période. Ces chiffres sont largement dépassés pour les années 2006 et 2007.
Cette évolution a généré notamment un accroissement important des besoins en infrastructure, en équipements collectifs et en services publics urbains et induit dans la quasi-totalité des villes un décalage entre la courbe de l’offre des services municipaux et celles de la demande sociale.
Les secteurs notamment, de la distribution de l’eau et de l’électricité, et plus encore des réseaux d’assainissement, de collecte, de transfert, de stockage et de traitement des déchets urbains, sont l’objet des déficits de plus en plus importants, ils ont pour conséquence la détérioration de certaines prestations des services public, des difficultés sur le plan financier, la vétusté de certains réseaux urbains, la rareté des investissements, autant d’obstacles que la gestion directe a du mal à surmonter.
Cette situation a rendu nécessaire la recherche de solutions innovantes et alternatives, de nature à résorber ces déficits et à doter les villes des infrastructures et des équipements correspondants à la