Eugène de Rastignac, fils aîné du baron et de la baronne de Rastignac, né à Rastignac, près de Ruffoc, en 1797. Il vint à Paris, en 1819, pour étudier le droit ; habita, d’abord, le troisième étage de la pension Vauquer, rue Neuve-Sainte-Geneviève, fut alors en relations avec Jacques Collin, dit Vautrin, qui s’intéressera particulièrement a lui et voulut lui faire épouser Victorine Taillefer ; devint l’amant de Mme de Nucingen, seconde fille de Joachim Goriot, ancien vermicellier, et, en février 1820, habita, rue d’Artois, un joli appartement loué, aménagé et meublé par le père de sa maitresse. Goriot mourut dans ses bras ; seul avec le domestique Christophe, Rastignac suivit le convoi du bonhomme. A la pension Vauquer, il s’était lié intimement avec Horace Bianchon, étudiant en médecine (Le Père- Goriot). En 1821, à l’Opéra, le jeune Rastignac faisait rire deux loges des ridicules provinciaux de Mme de Bargeton et du « fils Chardon »(Lucien de Rubempré) ; ce qui amenait Mme d’Espard à quitter le théâtre avec sa parente, en abandonnant lâchement et publiquement le grand homme de province. Quelques mois plus tard, Rastignac courtisait le même Lucien de Rubempré, alors influent ; il acceptait d’être, avec Marsay, l’un des témoins du poète dans le duel qu’il eut avec Michel Chrestien, à propos de Daniel d’Arthez (Illusions perdues). Au dernier bal masqué de 1824, Rastignac retrouvait à la fois Rubempré , qui avait disparu de Paris, depuis assez longtemps, et Vautrin, qui, en lui rappelant les souvenirs de la pension Vauquer, lui enjoignant avec autorité de traiter Lucien en ami. Peu après, Rastignac devint l’un des habitués du somptueux hôtel installé rue Saint- Georges par Nucingen, elle pour Esther Gosbeck (Splendeurs et misères des courtisanes). Rastignac assistait à l’enterrement de Lucien de Rubempré en mai 1830 (Dernière Incarnation de Vautrin). Vers le meme temps, le comte de Fontaine demandait à sa fille Emilie ce qu’elle pensait de Rastignac, qu’il nommait,