Ravalomanana perd la capitale
Andry Rajoelina dit Andry TGV , « un fils de pub » trentenaire, a osé défier l’hégémonie du pouvoir en place. Il a remporté le scrutin municipal du 12 décembre dans la Capitale avec un score sans appel de plus de 63% des voix, reléguant ainsi à 31% son adversaire direct, Hery Rafalimanana, un protégé et soutenu des hautes instances du TIM (Tiako I Madagascar), le parti majoritaire du pays.
On le savait, la bataille serait difficile avec la débauche de moyens faite de chaque côté à la manière américaine, avec méga concerts, distribution de tee-shirts, casquettes, étalage de talk shows et de clips sur les chaînes de télé. Et pourtant, dès les premièrs décomptes de voix, le TGV a pris ses distances pour ne plus s’arrêter avec les hourras d’un électorat, surtout parmi les jeunes, qui entend désormais rompre avec la pensée unique. Cette dernière semblait, depuis la chute du précédent régime de Didier Ratsiraka en 2002, prédominer d’une manière outrageuse à Madagascar.
Est-ce le début de la fin pour Ravalomanana ? L’affirmer serait aller trop vite en besogne, puisque les autres grandes villes ont vu la victoire des candidats du TIM confortant ainsi sa domination politique sur l’ensemble du territoire. Le parti présidentiel possède toujours une force de frappe non négligeable, et il peut dire qu’un scrutin local n’a qu’une portée relative et n’a de valeur que d’avertissement sans conséquence grave.
Raisonnement qui peut tenir, mais qui ne doit pas faire oublier que d’autres enjeux sont à venir comme l’élection des chefs de