Raymond radiguet
Aîné de sept enfants, il est le fils du dessinateur Maurice Radiguet. Après l'école communale, il passe l’examen des bourses et entre au lycée Charlemagne à Paris. Considéré comme un élève médiocre, il s’adonne entièrement à la lecture : les écrivains des XVIIe et XVIIIe siècles, notamment la Princesse de Clèves de Mme de Lafayette, puis Stendhal, Proust, et enfin les poètes : Verlaine, Mallarmé, Arthur Rimbaud, Lautréamont.
À l’âge de 15 ans, il abandonne définitivement ses études et se lance dans le journalisme. Il se lie avec André Salmon, Max Jacob, Pierre Reverdy, François Bernouard (le futur éditeur, en 1920, de ses poèmes, Les Joues en feu) ; il fait aussi la connaissance des peintres Juan Gris, Picasso, Modigliani, Jean Hugo ; enfin il fréquente les jeunes compositeurs - Milhaud (avec qui il créera plus tard la pantomime célèbre Le Bœuf sur le toit), Georges Auric, Francis Poulenc, Arthur Honegger et trouve dans leurs œuvres le même désir d’originalité que chez les peintres et les écrivains. Au début du Canard enchaîné, il signe quelques contes sous le pseudonyme de Rajky[1].
En 1918, il fait une rencontre qui exercera sur sa future carrière une influence prépondérante : on le présente à Jean Cocteau qui aussitôt devine - « A quoi ? Je me le demande », écrira-t-il plus tard dans La Difficulté d’être - un talent caché. Enthousiasmé par les poèmes que Radiguet lui lit, Cocteau le conseille, l’encourage et le fait travailler ; il l’aide ensuite à publier ses vers dans les revues d’avant-garde, notamment dans Sic et dans Littérature.
Raymond Radiguet par Modigliani (1915).Ils deviennent inséparables et fondent en mai 1920 une petite revue : Le Coq, d’allure fantaisiste et de caractère essentiellement avant-gardiste à laquelle collaborent, entre autres, Georges Auric, le peintre Roger de la Fresnaye, Paul Morand et Tristan Tzara. Radiguet fait paraître