Hypatie (ou Hypathie) :

Hypatie d'Alexandrie est une philosophe et une mathématicienne qui a vécut entre la fin du IVème siècle et le début du Ve siècle, dont la biographie nous est incertaine. Les premiers dires, quelques peu indirects et flous sur sa vie nous vient d'un de ses élèves, qui l'admirait beaucoup. Mais le premier à nous la décrire concrètement fut un de ses contemporains qui lui survécut : Socrate le Scolastique. D'après lui :
"Hypatie, fille du Philosophe Théon, avait fait un grand progrès dans les sciences. Elle surpassait tous les philosophes de son temps, et enseignait dans l'école néoplatonicienne, un nombre infini de personnes qui accourraient pour l'écouter." Il rapporta aussi que sa réputation était telle, qu'elle était très libre et respectée, pour une femme de son temps, par les politiques de la ville. Ne pas être chrétienne, enseigner le rationalisme, la philosophie, être une femme indépendante et avoir une influence sur une partie du peuple et sur le préfet romain Oreste lui valurent de finir sauvagement assassinée par une horde de fanatiques fraichement christianisés, utilisée comme une milice (les parabalanis) par le pape Cyrille. Cette version nous vient d'un Novatien, un opposant juré au pape Cyrille ; aussi lui a-t-on reproché d'être de parti pris. Ce paramètre remet en cause la véracité de ces dires.
Une troisième source, quant à elle secondaire, car bien postérieure à Hypatie, nous livre quelques informations supplémentaires la concernant : La Souda, une encyclopédie grecque du IXe siècle. Elle affirme que cette dernière a été mariée (tout en restant vierge) à Isidore de Gaza qui a (d'après les historiens) vécut un bon siècle après elle.
Ce qui est sûr, c'est qu'Hypatie a été l'une des premières femmes dans son genre. Seul une autre femme avant elle s'était penchée sur ces deux disciplines : Théano, une philosophe et mathématicienne grecque du VIe siècle avant Jésus Christ (J.-C.), qui a laissé une petite empreinte dans ces