Recherche sur l'autorité
Martin Luther King commence un de ces discours par « j’ai fait un rêve… ».
Nous tous, bâtissons, un jour l’espoir d’apporter à l’humanité des jours meilleurs.
Mais le travailleur social engagé sur le terrain de l’action expérimente le fossé, pour ne pas dire le principe, qu’il y a du rêve bâti à sa confrontation à la réalité.
La communication non violente, la méthode sans perdant, enseignée dans les cours de ma formation d’éducateur spécialisé pouvaient me sembler une joyeuse utopie jusqu'au jour où je les ai vues pratiquées sur le terrain et où j’ai décidé de m’y investir.
De janvier à mars 2006, j’ai effectué un stage à l’ERPD Ernest Couteaux à Lille.
C’est là que j’ai découvert un dortoir où se pratiquait la méthode du Conseil de coopération.
Les jeunes garçons et filles de 6 à 8 ans accueillis présentaient entre autres des problèmes de carences affectives et de problèmes de comportements « difficiles » (agressivité, mutisme, refus de l’autorité, précarité sociale…).
J’avais été surprise par les modifications de comportements et les résultats de régulation sur la vie du groupe.
Renseignements pris, l’éducateur responsable du dortoir appliquait les principes définis par Fernand Oury et Aïda Vasquez[1].
Ce procédé au premier abord utopique m’a démontré tout au fil du stage son efficacité.
Je m’en retrouvais séduite, enthousiasmée.
J’ai voulu à mon tour devenir la porteuse de cette méthode afin d’en faire bénéficier les populations que je rencontrerais au fil de mon devenir professionnel.
Mais la démarche était-elle applicable à tout public ?
J’ai voulu faire fort en m’orientant vers une population différente, sortant du cadre purement scolaire où il