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L'incipit dans le roman[modifier]
Incipit de Jacques le Fataliste.
Dans le seul domaine du roman, on désigna tout d'abord par ce terme la première phrase du texte, aussi nommée « phrase-seuil ». Par élargissement du sens, il désigne aujourd'hui le plus souvent le début de l'ouvrage, de longueur variable selon les nécessités de composition ou d’étude scolaire qui le découpent. Il peut ne durer que quelques phrases, mais peut aussi concerner plusieurs pages. Dans le cas d’un article (d’encyclopédie ou de journal), d’un descriptif ou encore d’une note technique, on parle souvent de « chapeau » pour désigner l’incipit destiné à « accrocher » l’attention du lecteur.
Par opposition à l’incipit, l'explicit (dénommé parfois à tort "excipit") est la fin d’un chapitre, d’un ouvrage. Là aussi la longueur varie : les derniers paragraphes, les dernières phrases...
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Rôle de l’incipit[modifier]
L’incipit d'un roman répond généralement à trois caractéristiques : il informe, intéresse et noue le pacte de lecture.
Il informe en mettant en place les lieux, les personnages et la temporalité du récit. Il peut même, comme chez Diderot dans Jacques le fataliste ou commeBalzac par exemple dans Le Père Goriot, apostropher le lecteur et signer un contrat explicite avec lui : « Ainsi ferez-vous, vous qui tenez ce livre d'une main blanche, vous qui vous enfoncez dans un moelleux fauteuil en vous disant : Peut-être ceci va-t-il m'amuser. »
L'incipit intéresse par divers procédés techniques, par exemple l’utilisation de figures de style ou encore en une entrée in medias res (le récit débute dans le feu de l’action).
Il noue aussi ce qu’on pourrait appeler un « contrat de genre » en indiquant au lecteur le code qu’il doit utiliser dans le cadre de sa