III. Les conséquences de cette restructuration sur la stratégie du groupe et les résultats

a) La nouvelle stratégie
Georges Plassat s’est donné trois ans pour maintenir Carrefour à sa 2e place de distributeur mondial en axant sa stratégie sur la décentralisation, le désendettement, une politique de prix cohérente et des ouvertures et rénovations de parc.

1. La décentralisation : autonomies des magasins Une grande innovation avait été mise en place lors de la dernière direction, le RAO qui est le réapprovisionnement assisté par ordinateur. Le RAO consiste à déclencher automatiquement la livraison, sans commande préalable du magasin, en fonction des ventes du même jour de l’année précédente, de la météo, des campagnes de communication et promotions en cours.
En France, ce système a entraîné de gros dysfonctionnements dans la gestion des stocks et des pertes importantes. En effet il existe dans l’hexagone une trop grande diversité des produits et une trop grande spécificité des magasins.
C’est pourquoi, l’un des axes de la stratégie de la nouvelle direction du groupe sera de redonner de l’autonomie aux gérants de chaque grande surface dans la gestion de son réapprovisionnement ainsi que de d’offrir une plus grande flexibilité aux managers dans la négociation des produits dont ils ont besoin.
Cela permettra à chaque grande surface de répondre plus rapidement à la concurrence, en termes de promotions par exemple.
Cependant cette recherche de réactivité entrainera des suppressions de postes pour éviter les échelons intermédiaires.

2. Le désendettement Carrefour a également décidé de revendre ses actifs non stratégiques et donc de ceder ses filiales dans des pays où il fait face à une concurrence locale comme en Colombie, Mailaisie, l’Indonésie et la Grèce. Le groupe se recentre donc sur des pays où le marché est à maturité et où le groupe est déjà en bonne position afin de s’y imposer d’avantage comme au Brésil ou en Chine.
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