Quand on est petit, on veut toujours être comme les autres. Si un enfant aura les chaussures qui brillent, le lendemain il y en aura toute une vingtaine. Bref, aucun signe de détachement quelquonque de la part de nos petits esprits encore loins d'être mûrs. Et je ne suis malheureusement pas l'exception qui confirme la règle.
J'avais neuf ans, et pourtant je m'en rappelle comme si c'était hier. C'était une semaine de d'été, la chaleur était au rendez-vous et je venais de recevoir mon tee-shirt il y a trois jours, que tout le monde avait à l'époque. Il était pourtant simple. Noir, avec une phrase écrite en blanche, qui faisait toute la "subtilité" de ce vêtement qui à mes yeux semblait si parfait. Tout le monde avait une phrase différente, et on les comparait, matin midi et soir. Il fallait dire que je me sentais un peu à l'écart, et que le fait de porter ce T-Shirt m'aidait à m'intégrer un peu plus dans ce groupe. Les deux premiers jours se passèrent comme convenu. Mais le troisième jour, je me suis vite rendu compte, que ce fameux tricot avait disparu. J'allai voir mes copains, quand ces derniers me montrèrent, ce qui semblait être la nouvelle mode à l'école. Un tee-shirt, avec des motifs normaux, mais qui avaient une particularité, étant de briller dans le noir. Au début, je ne voulais pas rentrer dans le jeu, mais bon, quand personne ne s'interesse à vous, quand vous n'avez même pas dix ans, c'était comme si vous n'aviez aucun ami. Alors cette journée se passa plutôt calmement et tristement. Je n'aimais déja plus ce tee-shirt. Non sans blague?

En rentrant à la maison, j'enlevai aussitôt le haut noir, et le jetai dans la corbeille à linge sale. ma mère stupéfaite de me voir ainsi, devant ce vêtement que je vénérais depuis déjà quelques semaines, me demanda ce qui se passait. Avec un peu de difficulté, je lui avouai la vérité, celle de vouloir moi aussi un de ces tee-shirt fluorescents. Au début, je croyais qu'elle allait me le laisser, mais au vu de